En voilà de jolie sirène

Il pleut ce jour, la ville est baigné d'un déluge sans nom. Je me retrouve en plein coeur de cette foutue bonne ville de merde, à essayer de trouver un endroit au sec. Les arrêts de bus sont pleins, les cafés du coin sont immondes et sens saveur, très peu pour ma bonne poire. Je ne sais même pas où mettre mon derrière. Depuis mon retour en ville, ma rencontre avec Angela, ma déroute en solitaire pour retrouver des chieurs, heu, des chiens pour former ce clan du Joker. Je dois dire que la solitude me pèse, la dernière fois que j'ai eu quelques de proches, c'est ce petit con de Robin, ce gosse est d'un vulgaire et toujours à balancer des vannes pourries. L'un des mes tours préférés en même temps, mais je m'amuse mieux quand c'est moi la farceuse. ( on peut le dire ça )

Bon, je suis seule, sous la pluie, un mauvais clichet de dansons sous la pluie me vient alors en tête. Il me manque un parapluie et j'ai la panoplie complète pour rejoindre Gene Kelly auprès d'un réverbère. Soudain, j'ai une idée en tête, pourquoi ne pas retrouver une vieille connaissance, une copine de l'époque. Je me demanda bien ce qu'elle fait en ce moment, si elle copine toujours avec les plantes, tient-elle encore sa boutique? Bref, je cours dans les rues de Gotham, devenu étrange avec toute cette flotte qui tombe sur la ville et je recherche la boutique d'Ivy.

Il me faut presque une demi-heure pour traverser les quartiers et me retrouver dans Park Row. Un vilain petit quartier, devenu un emblème du crime, du trafics en tout genre. J'aime cette endroit, qui pue le sang et la merde. Oui, la merde de chien, un tas tout les cent mètres dans le caniveau, des déchets flottent, comme des sachets de frites, de hamburger, des paquets de cigarettes et parfois un papier étrange, où l'on trouve une protection pour des rapports un peu spéciaux. Park row est connu pour le crime, mais aussi pour les hotels de passe et les prostitués qui fourmillent ici-même, j'avoue y être souvent allé. Bien, que les filles ne sont pas tellement friantes du plaisir avec une nana. Surtout moi, je suis dingue dans ce cas là.

En arrivant à un carrefour, je tourne vers la droite, alors que le feu passe au vert derrière moi. Les bagnoles se disperçent et une fabuleuse enseigne encore clignotante et toute branlante accapare mon regard. Le Baudelaire Flower Shop est toujours là. Mais, Pamela l'est-elle encore ? Me voila devant la porte, que je pousse, elle ne grince plus. Une clochette retentit dans le magasin. Je trinballe mon cul à hauteur d'un comptoir, l'odeur de plante m'arrive au nez. Je me surprends à regarder l'intérieur du magasin, quand je demande.

- Madame Isley est demandé à la réception, une vieille copine vient rendre une petite visite.

Cett boutique de fleure me rappelait de bons souvenirs, commes des souvenirs un peu moins bien. Ivy était une femme charmante, pleine de bonté par moment, bien que son cervelé, un peu usé comme le mien, disjoncte parfois. Avouons-le, je réussis bien mieux à garder mon self-control par rapport à cette rouquine aussi excitante que terrifiante.

Alors que je dandine de mon popotin, mes coudes plantaient dans le comptoir à attendre Ivy. Je ressens soudain, une contraction à la jambe, un truc remonte le long de mes membres, pour me soulever. J'ose voir ce qui trimballe ainsi, une racine énorme m'enlace, me sert fermement, un petit cri de douleur s'échappe alors de ma bouche. Quand, elle arrive toute sirène hurlante, l'empoisonneuse me pose toutes sortes de question.

Elle semble pas du tout ravi de voir ma trogne, ses yeux me balançent des pics. Ivy me parle rapidement de mon Joker. Mes mains devant moi, alors que mes yeux commencent à s'injecter de sang, je proclame.

- Doucement Ivy, je ne suis pas là pour parler de poussin.

Bien qu'un sourire éclaire alors mon visage blanchâtre, je baisse les bras, le bout de mes doigts touchent alors le parquet poussiéreux. Une petit blague me vient alors à l'esprit.

- Tu es trop souvent à Arkham Ivy, ta boutique est pleine de poussière. Donne-moi un balai que j'arrange tout ça. Ou dépose moi et demande à cette plante de me lâcher. J'ai besoin de discuter un peu avec une copine.

Bon, elle dit ne pas être ma copinette, alors que nous avons sans doute passé de bons moment lorsque nous fréquentions les sirens. Un gang de fille toutes folles et prête à tout. J'espère que mes pieds retrouveront rapidement le sol ou je risque de péter une durite.

- Je peut retrouver la terre ferme. Ou ma tête risque d'imploser comme une baudruche. Héhéhéhéhé.